Clinique Vétérinaire Ty Rhu à Fouesnant

Développement comportemental du chiot

On peut considérer qu'il y a 4 périodes de développement comportemental :

- Période prénatale

- Période néonatale

- Période de transition

- Période de socialisation

PÉRIODE PRÉNATALE

Cette période se décompose en 2 phases, la période embryonnaire (de la conception jusqu'au 35ième jour de gestation) et la période foetale jusqu'à la naissance.

Pendant la période foetale, de nombreuses expériences ont montré que le chiot est sensible aux situations stressantes subies par sa mère et que le chiot manifeste alors des réactions émotionnelles et on peut s'interroger sur d'éventuelles répercussions sur la réactivité émotionnelle du chien par la suite.

De même que pour de nombreuses espèces, il semble que l'alimentation de la mère puisse induire des préférences alimentaires chez le chiot.


PÉRIODE NÉONATALE

Lorsque le chiot vient au monde, son système nerveux continue à se développer sous l'effet des stimuli extérieurs : de nombreuses interconnexions neuronales se développent, mais seules celles qui auront été stimulées persisteront (phénomène appelé stabilisation sélective). En fonction de l'environnement du chiot, on aboutit à une individualisation des caractéristiques structurelles et fonctionnelles du système nerveux. Ainsi, chez le futur adulte, après une hypostimulation pendant les périodes critiques, les systèmes sensoriels seront moins discriminants et sont susceptibles de réagir quelque soit l'intensité du stimulus provoquant des réactions émotionnelles. A contrario, le développement d'un chiot dans un milieu normalement stimulant permettra une modulation de la réponse et une capacité d'adaptation en fonction d'un niveau moyen de stimulation pour chaque canal sensoriel.

L'absence de réponse émotionnelle au dessous du niveau moyen de l'environnement s'appelle l'homéostasie sensorielle. L'acquisition de contrôles moteurs et de rétrocontrôles cognitifs-émotionnels participent aussi à l'établissement de  l'homéostasie sensorielle.

Pendant les 4 premières semaines, le chiot fonctionne au ralenti, il est capable de s'orienter dans l'espace grâce à l'olfaction, la sensibilité tactile puis progressivement la vision, mais n'est pas autonome pour ses fonctions excrétrices ; c'est la mère qui en léchant la région périnéale du chiot stimule la fonction d'élimination, contribuant aussi à sa maturation tactile.

Pendant les premières semaines, surtout au début, le nycthémère est occupé jusqu'à 90% par le sommeil (essentiellement paradoxal). Le reste du temps est occupé par la tétée environ toutes les 3 à 4 heures.

La période néonatale est la période pendant laquelle se développe pour la mère l'attachement aux chiots, cela signifie que tout ce qui limite le contact entre la chienne et ses chiots déclenche de la détresse. Au départ, l'attachement n'est pas réciproque, les chiots recherchant simplement un objet chaud, mou et contenant du lait. La relation entre les chiots et la mère va se développer pendant la période de transition.

PÉRIODE DE TRANSITION

La période de transition débute avec l'ouverture des yeux et se termine avec l'apparition de l'audition que l'on peut mettre en évidence avec le "réflexe de sursautement" positif. C'est la dernière période du développement du cortex cérébral et acquisition des derniers éléments sensoriels. Le sens tactile perd de son importance (disparition du réflexe de fouissement et du réflexe labial) au fur et à mesure que la vision prend de l'importance.

Progressivement la durée du sommeil diminue et le sommeil paradoxal ne représente plus que 50% du temps de sommeil. Pendant le temps de veille, le comportement exploratoire devient de plus en plus important. Le chiot se dirige en fonction des informations visuelles, olfactive et en léchant. Le chiot est encore sourd  au départ mais commence à aboyer et grogner.

C'est aussi le moment où le chiot commence à s'attacher à sa mère et commence à subir le processus d'imprégnation. A partir de ce moment, la séparation d'avec la mère va déclencher un comportement de détresse avec agitation et émission de vocalises. Si cette séparation persiste, il peut manifester des troubles du sommeil et de l'anorexie.

L'attachement semble nécessaire pour que le bon déroulement de l'imprégnation. Cela correspond à l'identification du semblable, c'est à dire le partenaire social et sexuel et semble commencer durant la période de transition et finir vers le 4ième mois avec des variabilités. A défaut d'imprégnation à leur espèce, certains chiens sont incapables d'interagir avec leurs congénères. Une certaine récupération est cependant possible.

PÉRIODE DE SOCIALISATION

Cette période permet l'acquisition de 4 éléments qui sont le socle de la socialisation :

- les autocontrôles

Au départ, le chiot fonctionne sur le mode stimulus-réponse, mais cela ne permet pas d'ajuster le comportement en fonction des modifications subies par le stimulus suite à l'acte réalisé. Les jeux, l'exploration autour du nid et de la mère vont permettre progressivement aux chiots de développer des réponses comportementales organisées et régulées. De plus, se met en place une phase "d'arrêt" à la fin de la séquence comportementale, et les séquences de jeux interviennent dans cette acquisition. Ce qui illustre cette acquisition est la mise en place de "la morsure inhibée" par l'intervention de la mère lors des jeux de combat entre les chiots au cours desquels ils se mordent et grognent. La présence de la mère ou d'adultes bien socialisés est nécessaire pour l'acquisition du signal d'arrêt.

- la communication

Communiquer, c'est transmettre un message entre 2 individus et suppose l'émission de signaux stimulant les organes sensoriels du récepteur (vu, toucher, odorat, ouïe...). Pendant la période de socialisation, le chiot apprend à communiquer en utilisant les différents canaux sensoriels.

Le canal tactile est le premier utilisé puis l'olfactif par l'intermédiaire notamment des phéromones émises par différentes glandes.

Le canal auditif se met en place progressivement avec émission de différents sons de l'aboiement à différents sons vocaux en fonction de l'état émotionnel. Il est à remarquer que dans la plupart des races canines, la fréquence des émissions sonores progressivement diminue au fur et à mesure que le canal visuel prend de l'importance avec l'augmentation de la production de postures et mimiques. Cependant, la cohabitation avec l'homme semble maintenir la fréquence d'émissions sonores.

- les règles de vie en "meute", c'est à dire la hiérarchisation

- le détachement



 

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